Oui, encore elles…

En tant qu'enfant et jeune adulte, j'aurais aimé en savoir plus à propos des émotions. Comme savoir qu'il était acceptable d'exprimer ses émotions sans être rabroué par des commentaires négligents.

Par exemple : "ça ne se dit pas! Arrête de pleurer (pleurer est une façon de dire que quelque chose ne va pas), va jouer avec les autres, ne fais pas ta “moviette", et ainsi de suite.

Je ne dis pas cela pour revenir dans le passé, mais pour faire appel à l’adulte que nous sommes aujourd’hui. Nous avons avantage à modifier notre façon de nous adresser à soi-même et aux gens, surtout aux enfants. Soit dans le but d'améliorer notre réponse en termes de bienveillance et d'empathie, tout en donnant l'exemple sans morale ou jugement.

Nous vivons dans une culture qui est tellement obsédée par le fait de faire et de résoudre,

que nous surpassons souvent en accordant une quelconque attention

à ce qui se passe réellement en nous. (1)

Même après des années à travailler avec la Pratique de Connexion (The Connection Practice™), il m'arrive parfois d'utiliser des façons apprises causées par un ego froissé.

Par contre, la neuroscience a clairement démontré que “l’amygdale (2) est apaisée lorsque le bon langage est utilisé pour l’expérience émotionnelle que le corps vit ?”

“Il y a un véritable pouvoir physique dans le fait de nommer nos véritables

expériences émotionnelles. Mais …on nous apprend à avoir peur de nos émotions

parce que nous craignons qu’elles ne provoquent des tensions,

des conflits ou l’abandon dans nos relations.”

J'ai souvent parlé et partagé le fait que l'éventail des émotions que la plupart des gens utilisent est très limité, alors qu'il y en a beaucoup plus. Je saisis cette opportunité pour vous présenter une liste d'expressions que nous considérons comme des émotions, mais qui en réalité ne sont pas.

Voici une liste de FAUX sentiments, ceux que l'on utilise régulièrement, mais qui ne sont là que pour pointer vers l'autre ou éloigner de nous la reconnaissance de nos véritables émotions. Et en contrepartie, je vous offre quelques exemples de VRAIS besoins qui pourraient potentiellement se cacher derrière les faux sentiments.

FAUX sentiments	VRAI sentiments & besoins sous-jacents (3)
Je me sens coupable	qui peut masquer le sentiment de regret et le besoin de faire preuve d’autocompassion.
Je me sens trahi.e	qui cache en fait un sentiment de tristesse, de déception et le besoin de se/faire confiance.
Je me sens négligé.e	qui cache un sentiment de tristesse et un besoin de reconnaissance et de connexion.
Je me sens inintéressant.e	qui cache possiblement un sentiment de contrariété et un besoin de connaissance, de confiance en soi.
Je me sens poussé.e	qui cache un sentiment de découragement et un besoin d’espace.
Je me sens trompé.e	qui cache un sentiment de vulnérabilité et un besoin de respect et de responsabilisation.
Je me sens manipulé.e	qui cache un sentiment de léthargie ou un besoin de reprendre son pouvoir.

“Ces faux sentiments sont en fait des interprétations ou des pensées sur ce que les autres font. Par exemple, "Je me sens ignoré.e” pourrait se traduire par "Je ressens le besoin de reconnaissance" quand l'autre personne ne m'accorde pas d’attention." 

Voici une liste de certains FAUX sentiments selon la Communication Non Violente de Rosenberg.

“Les mots suivants suivent souvent les mots « JE RES/SENS » mais ne sont ni des émotions ni des sensations, mais sont des jugements sur ce que les autres font ou nous ont fait ; leur utilisation empêche généralement la connexion compassionnelle :

Je me sens abandonné.e Je me sens abusé.e Je me sens accepté.e

Je me sens attaqué.e Je me sens trahi.e Je me sens en cage 

Je me sens triché.e Je me sens critiqué.e Je me sens méfiant.e 

Je me sens laissé.e de côté Je me sens ignoré.e Je me sens insulté.e

Je me sens invalidé.e Je me sens manipulé.e Je me sens incompris.e 

Je me sens négligé.e Je me sens mépris.e Je me sens rejeté.e Je me sens arnaqué.e Je me sens menacé.e Je me sens trompé.e

Je ne me sens pas écouté.e Je me sens utilisé.e Je me sens non désiré.e”

Comment amorcer le changement?

“Pour transformer un faux sentiment en un sentiment réel, il faut identifier

l'émotion sous-jacente et le besoin non satisfait.”(4)

À savoir …

“Lorsque les mots « je me sens » sont suivis du mot « cela/que » ou par des noms (par exemple, Mahatma Gandhi), des noms (par exemple, mon frère) ou des pronoms (je, toi, lui, elle, ça, nous, ils) aucun sentiment n’est susceptible de suivre. Ce qui tend à suivre

sont les pensées, les jugements, les évaluations, les opinions, les critiques. (4)

Comme vous pouvez le constater, ce n'est pas difficile, mais demande de la pratique. C'est là que l'apprentissage de la Pratique de Connexion devient vraiment significatif.

N'hésitez pas à me contacter si vous avez envie d'apprendre cette méthode. Voici une vidéo qui vous offre un avant goût en français, La Culture de la Paix.

Le seul requis est de vouloir contribuer à créer un monde plus bienveillant, en commençant par le sien.… et c’est gratuit (5).

1. Encore moins chez l’autre.

2. Voir l’entrée intitulée - L’appel de l’âme du 1er sept.

3. En rapport avec une situation particulière.

4. Traduction en français de - https://www.nonviolentcommunication.com/email/20210901/NonFeelingsHandout.pdf

5. Je peux aussi l'enseigner en anglais ou en espagnol.